Rencontre entre deux artistes : Leslie Mannès, danseuse et chorégraphe de Sous le volcan et Sarah Devaux, interprète et autrice de Plonger. Au cœur de ce moment poétique et de partage, est proposé par les deux artistes réunies spécialement pour l’occasion, une guidance participative habitée par l'idée de la transformation. La présence de la terre et du feu dans la création Sous le volcan et celle de l'eau et de l'air dans le spectacle Plonger participent à une même quête des profondeurs, que ce soit celle des abysses, ou celle qui gronde plutôt sous la terre. Qu’est-ce donc que cet invisible ? Que disent les forces qui sous-tendent ce qu'on voit?  Le partage de lectures qui leur tiennent à coeur, ainsi qu’un échange autour de leur travail respectif entourera ce moment en bord de piscine. 

Sous le volvan de Leslie Mannès
Photo © Laettitia Bica

Plonger de Sarah Devaux / Cie Menteuses
Photo © Jeanne Cousseau

Infos pratiques Lieu : Théâtre Varia, Rue du Sceptre 78, 1050 Ixelles Durée : 50 minutes

Dans le cadre du Festival Extra! du Centre Pompidou, le Centre Wallonie-Bruxelles de Paris aka le vaisseau vous invite à expérimenter une nuit de métamorphoses où carnaval et cabaret se rencontrent pour altérer ce qui se donne pour vrai et intangible. Fête de l’inversion et de la subversion, le carnaval a toujours été un espace où les hiérarchies vacillent, où les identités se brouillent et se réinventent. À l’image de la carte de La Tour-La Maison Dieu du tarot de Marseille, qui évoque un chamboulement profond, des prises de conscience qui bouleversent et transforment, cette soirée sera un territoire éphémère d’expérimentations où tout bascule et se recompose. Performances littéraires, surgissements et DJ set ouvriront ces heures initiatiques. Une soirée spéciale dans le cadre du Festival Extra! avec Dame Lylybeth en performeuse et maîtresse de cérémonie, Raïssa Yowali, Billx Boykid, Camille Pier, Huguette Izobimpa, Sengül Özdemir, Clément Courgeon et Loki Starfish. Une Co-programmation entre le Centre Wallonie-Bruxelles et les Midis poésie

Infos pratiques Lieu : Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129, rue Saint Martin 75004 Paris Durée : La soirée se déroulera de 19h30 à 23h30

L’atelier consistera à imaginer une histoire commune qui parle de monstres, de ce qui nous fait peur. Durant l’heure et demie, on inventera une histoire qui implique tous ces êtres à la fois magiques et imaginaires mais aussi des personnages pour qui tout finit bien. Les dessins animés et les contes sont remplis de protagonistes du genre et c’est aussi avec ces narrations que nous grandissons: les monstres existent, les enfants seraient des héros.ïnes en puissance qui portent en elleux, parfois sans le savoir, le pouvoir d’en venir à bout. L’idée est d’écrire ensemble un mini récit, d’éventuellement l’illustrer (aquarelle, marqueurs, crayons, pastels), qui jette la lumière sur les peurs d’enfants mais aussi leur courage et la force de leur créativité. On partira de leurs propres références pour créer collectivement, un univers singulier. Rendez-vous créatif avec la poétesse belgo-congolaise : Raïssa Yowali. De l’écriture à la performance, du droit à la dramaturgie, Raïssa se produit sur scène, proclame pour le collectif L-slam, édite des recueils, use de sa plume en tant que journaliste culturelle… naviguant entre poésie, théâtre et engagement.

Infos pratiques Lieu : Rendez-vous à la Bibliothèque des Riches Claires Durée : 1h30

Si ses poèmes sont des poèmes d’amour, la tragédie collective qu’Anna Akhmatova traverse avec son peuple est le fil rouge de son œuvre. Une tragédie qu’elle prophétise et traduit tout au long de sa vie… Ses chants d’amour et de désespoir forment la plus pudique et la plus déchirante des autobiographies. Geneviève Brisac

Un midi poésie dédié à la grande poétesse russe du XXe siècle : Anna Akhmatova avec Geneviève Brisac, autrice de Anna Akhmatova, portrait, qui nous fera l’honneur de sa présence pour cet hommage. Cette rencontre réunira Stéphanie Van Vyve, accompagnée d’étudiant·es de l’IAD en Interprétation de texte non dramatique, qui plongeront dans l’univers d’Anna Akhmatova, une œuvre où se mêlent amour, résistance et mémoire collective. À travers ce portrait, Geneviève Brisac nous fera découvrir la force et la beauté des mots d’Akhmatova, poétesse dont l’œuvre a traversé la censure et les épreuves d’un siècle de fer. Avec les voix des lecteurices : Aude Van Dam, Lucas Van Reymenant, Lara Heine, Edouard Dionnet, Raphaël Médard, Mélusine Loveniers. Cette rencontre sera modérée Geneviève Simon.

Infos pratiques Lieu : Salle Daniel Scahaise du Théâtre Varia. Durée : 50 minutes

poésie ensemble, au sein des Midis de la poésie, porte le projet « Traces », dont le calendrier est réparti sur 2023 et 2024. Nous abordons les questions d'inclusion, de vivre et faire ensemble, par le biais de rencontres entre personnes qui vivent ces questions à différents niveaux de la société. Le projet “Traces” porte sur la collecte de traces du passé, en lien avec la mémoire, et la création de traces pour le futur. Nous pensons que la collecte et la création d’archives individuelles et collectives est un moyen d’émancipation puissant.

Depuis novembre 2023, Siméon Martinel ainsi que Julia Gallardo Gomez se déplacent dans les lieux des asbl partenaires, pour être au plus près des participant.es. Dans le cadre du projet "Traces", une cinquantaine d'ateliers ont lieu avec les asbl Nativitas et Atoll Sud, et plus ponctuellement avec le club Antonin Artaud. Nativitas est un service d'accueil de jour et un restaurant social situé dans le quartier des Marolles à Bruxelles, et propose ses activités à des publics divers et passionnés. Atoll Sud, à Forest, s'adresse à des personnes de plus de soixante ans, qui se retrouvent pour rompre l'isolement et pour créer ensemble. Le club Antonin Artaud est un service d'accueil de jour basé à Bruxelles qui propose des alternatives de soins en santé mentale. Sur une base régulière, parfois hebdomadaire, les ateliers sont des temps d'émulsion collective, de partage, d'évasion. On s'y retrouve pour franchir la barrière de l'isolement, on confronte parfois de véritables différences, on se raconte, et surtout on crée ensemble. Au fil des mois, les ateliers permettent d'explorer la poésie surréaliste, la chanson, la poésie visuelle, en questionnant toujours cette mémoire la plus enfouie, mais surtout la mémoire collective. Certains ateliers donnent lieu à des collaborations avec des artistes qui développent une autre pratique, comme le photographe Martin Gallone du collectif La Nombreuse. Le dialogue entre les arts permet aussi le dialogue entre les personnes.

Plusieurs moments de célébration ont lieu dans l'année : l'occasion de multiplier les rencontres, mais surtout de partager les créations. Des moments forts, émouvants, où on vivre ensemble, où on s'exprime devant les autres, où on réalise parfois ce dont on se pensait incapable. A venir : de nouveaux ateliers, la réalisation du fanzine "Traces" et une soirée de lectures et de rencontre en décembre 2024.

Cette collection d’essais est née d’une récolte d’exemples formels et littéraires pour donner vie à des carnets entamés en 2019, à Port-au-Prince, lors du Festival Transe Poétique. Y sont abordés les thèmes de la poésie sociale, de la littérature engagée, de la maternité, de la transmission, de l’écriture créative, de l’accès à la culture, de la lecture, de la confiance en soi et de la solidarité.

Black angry woman. De tous temps, quand les femm·x·es racisées ont pris la parole avec conviction, les détracteurs ont réduit leur pugnacité à de la colère. Leur discours a été confisqué, discrédité, déformé, silencié. Le slam, espace de parole libre, a permis l’émergence de nouvelles voix. Voix qu’on ne peut interrompre. Voix venues des marges qui déclament leur réalité et leurs identités métissées avec flamboyance. Langue poétique et langue politique mêlées. Coudes et poings serrés. Manière intraitable d’être au monde, aux autres et à soi. En lettres noires est une anthologie sélective rassemblant les poéte·sses qui ont marqué de leur empreinte la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015- 2024) en Belgique francophone. En lettres noires regroupe les auteur·ices primé·es : Marie Darah (Champion·ne d’Europe de slam), Huguette Izobimpa (Prix Paroles Urbaines), Gioia Kayaga, Julie Lombe (Prix Paroles Urbaines), Lisette Lombé (Poétesse Nationale), Joëlle Sambi (artiste associée du Théâtre National), Raïssa Yowali (Prix Fintro 2024). Le recueil est dirigé par L-SLAM, collectif féministe liégeois de poétesses. Une communauté multiculturelle et intergénérationnelle qui organise, depuis 2015, des ateliers, des podiums et de l’édition de slam. Avec le soutien d’Africalia.

« Sur le boulevard, il reste quelques arrêts fatigués, juste le temps d’un feu rouge.Sur le boulevard, il y a ce couple. Immobile.Sur le boulevard, y’a les lumières qui basculent.Sur le boulevard, y’a deux meufs en scooter.Sur le boulevard, il y a cette façade où on avait collé illégalement des slogans.Sur le boulevard, y’a cet enfant qui danse.Mais ce qui se passe sur le boulevard reste sur le boulevard. » Z&T, Zouz et T.A, c’est un duo de slameuses rappeuses bruxelloises.Z&T, tu les as sans doute djà entendues kicker en open-mic, en squat, près du canal, ou... t’as déjà vu ces deux meufs déambuler en scooter, errer dans les rues de Bruxelles. Et cette ville, elles l’aiment, autant qu’elles la gênent.Alors Z&T racontent, dénoncent, ce qu’elles vivent et ce qu’elles voient, sur les boulevards de la capitale. En poésie et en fragments. Bruxelles raconte beaucoup de choses. Bruxelles raconte beaucoup de gens. Marie Sordat vit et travaille à Bruxelles. Elle est photographe, commissaire d’exposition et enseignante en photographie. En 2024, la photographe reçoit le «Grand Prix Germaine Van Parys», lequel récompense chaque année l’excellence des femmes photographes derrière l’objectif.