Midi poésie

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Programmation
Mar 13 mai (Midi poésie)

Une conféro-rencontre avec Nimrod, un poète qui nous parlera des œuvres de Samira Negrouche et Sylvie Kandé accompagné de lectures de textes de la comédienne Yasmine Yahiatene. Une génération sépare la Sénégalaise de l’Algérienne. Toutes deux ont l’Afrique chevillée au corps. Sylvie Kandé enseigne à New York depuis plus de trente ans. Samira Negrouche a voyagé un peu partout dans le monde sans jamais quitter Alger où elle est née. L’une et l’autre parlent deux ou trois langues européennes, sans compter le wolof, l’arabe, le tamazight. Ces deux poètes sont des exilées majeures pour qui la terre du poème est l’Afrique subsaharienne. Ou plutôt, c’est Léopold Sédar Senghor qui l’incarne le mieux à leurs yeux. À la connaissance de Nimrod, Samira Negrouche est l’uni­que poète du Maghreb à inscrire sa poétique au sud du Sahara. La quête infinie de l’autre rive, l’épopée en trois actes de Sylvie Kandé, résume bien leur démarche.

Café sans sucre J’aime boire le café avec un nuage de crème faux j’aime
le café sans rien sans sucre je n’aime que le nuage brumeux
de l’aube que je surprends avant le sommeil il se
glisse et comble silencieusement les creux des collines
j’aime ce filet de crème sur lequel je traverse du sein au
téton.
Elle m’a servi une eau douteuse dans un bol couleur
de terre elle dit j’ai écrit un roman mais la disquette
ne marche plus elle dit regarde mon champ d’oliviers
j’ai toujours rêvé d’avoir un verger je descends les trois
marches je regarde au loin quelques mauvaises herbes
incendiées par le soleil un citronnier bétonné comme
un pilier aveugle je dis il est beau ton champ d’oliviers
change de marque de disquettes.
Une deux je compte les gouttes qui tombent du ciel sur
le bout de plastique insolent qui traîne sur le balcon
trois quatre toutes les pensées sont bonnes à chasser
quand rien ne vient ni désir ni sommeil je cherche une
cigarette du coin de l’oeil et je ne fume même pas.
Samira Negrouche
Extrait de Le jazz des oliviers, éditions du Tell, 2010.

Génocide En bas, la rue aiguisait en riant ses couteaux.
— Pourquoi eux ? Comment calculez-vous la différence ?
Que ne donnez-vous l’ordre de suspendre cette tuerie avant
qu’elle s’étende ?
— C’est que nous, nous maîtrisons l’art des gestes ; eux
depuis la nuit des temps, se contentent de mouvements.
Advienne que pourra. Pour ma part, je m’en lave les mains.
En histrion consommé, il joignit le geste à la parole.
Éclata ce premier hurlement — un à vous glacer le sang
— suivi de vociférations. Par la baie vitrée, on vit les lames
se mettre à trancher, méthodiques, et quelques corps danser
grotesquement avant de s’effondrer.
Ce qu’il fallait démontrer, sans doute.
Sylvie Kandé
Extrait de Gestuaire, poèmes, Gallimard, 2016.

Infos pratiques Lieu : Auditoirum 120 des MRBAB, Rue de la Régence 3, 1000 Bruxelles Durée : 50 minutes

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
12h40
Programmation
Ven 16 mai (Apéro poésie)

Un apéro poésie en présence de Nanténé Traoré, notre poète associé cette année, accompagné de Toni Bo, Miel Pagès et Noah Truong.
Cette lecture chorale introduit le cycle Depuis longtemps dénoué·es il faudrait se recoudre, qui propose de réfléchir à l’écriture collective et, en négatif, à la place de la solitude dans les pratiques d’écritures contemporaines. Une rencontre/discussion en partenariat avec le Théâtre des Riches Claires et la Bibliothèque des Riches Claires.

Visuel de Youmna Zanna

Infos pratiques Lieu : Bibliothèque des Riches Claires, Rue des Riches Claires 24, 1000 Bruxelles Durée : 2 heures

Bibliothèque des Riches Claires
17h30
Programmation
Mer 21 mai (Goûter poésie)

Cet événement est complet ! Un atelier proposé par Adam la Nuit, un artiste interprète éclectique qui refuse de se plier aux normes établies. Son parcours est une quête  de liberté et d’authenticité, car pour lui, être artiste n’est pas un choix, c’est une évidence, une nécessité vitale qui éclaire chacun de ses projets. Sa musique est une alchimie de genres allant de la rumba congolaise à la 2-step, en passant par l'alternative R&B et la pop chantée en français et en lingala. En partenariat avec La Bellone

Infos pratiques Lieu : Rendez-vous à la Bibliothèque Bruegel, Rue Haute 245, 1000 Bruxelles Durée : 2 heures

Bibliothèque Bruegel
14h45
Programmation
Mer 04 juin (Soirée poésie)

Joué en avril dernier à la Maison poème avec succès, nous remettons ça le 4 juin prochain à l’Espace Magh pour un apéro poésie unique ! - Midis poésie Lors de cette soirée, Haleh invite Dena, la princesse guerrière, sur scène pour partager des moments poétiques et humoristiques. Ensemble, elles aborderont des thèmes tels que la double culture, l’exil et le déplacement des corps et des frontières. Entre rires et émotions, leur performance sera une expérience unique où chacune sortira de sa zone de confort pour en créer une nouvelle, en toute complicité.

Infos pratiques Lieu : Espace Magh, Rue du Poinçon 17, 1000 Bruxelles

Espace Magh
20h00
Programmation
Sam 28 juin (Soirée poésie)

Le 28 juin, les jardins du Musée van Buuren deviennent le théâtre d’une rencontre poétique unique : Trois voix singulières de la région – Eva Mancuso, Clarisse Michaux et Charlie Demoulin – feront résonner leurs mots au cœur de cet écrin de verdure et d’histoire. Inspirés par la maison et les jardins, leurs textes, conçus pour l’occasion, tisseront un dialogue entre nature, architecture et poésie. Une expérience sensible et spontanée, où le lieu devient matière vivante pour l’imaginaire.

Infos pratiques Deux tarifs sont proposés :
Événement seul : tarif plein : 15 €, tarif réduit : 10 €
Billet combiné (événement + accès au musée le jour même) : tarif plein : 25 €, tarif réduit : 20 € Lieu : Van Buuren, Museum & Gardens, Avenue Léo Errera,
 41 - 1180 Bruxelles

Van Buuren, Museum & Gardens
19h30
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poésie ensemble

poésie ensemble, au sein des Midis de la poésie, porte le projet « Traces », dont le calendrier est réparti sur 2023 et 2024. Nous abordons les questions d'inclusion, de vivre et faire ensemble, par le biais de rencontres entre personnes qui vivent ces questions à différents niveaux de la société. Le projet “Traces” porte sur la collecte de traces du passé, en lien avec la mémoire, et la création de traces pour le futur. Nous pensons que la collecte et la création d’archives individuelles et collectives est un moyen d’émancipation puissant.

Depuis novembre 2023, Siméon Martinel ainsi que Julia Gallardo Gomez se déplacent dans les lieux des asbl partenaires, pour être au plus près des participant.es. Dans le cadre du projet "Traces", une cinquantaine d'ateliers ont lieu avec les asbl Nativitas et Atoll Sud, et plus ponctuellement avec le club Antonin Artaud. Nativitas est un service d'accueil de jour et un restaurant social situé dans le quartier des Marolles à Bruxelles, et propose ses activités à des publics divers et passionnés. Atoll Sud, à Forest, s'adresse à des personnes de plus de soixante ans, qui se retrouvent pour rompre l'isolement et pour créer ensemble. Le club Antonin Artaud est un service d'accueil de jour basé à Bruxelles qui propose des alternatives de soins en santé mentale. Sur une base régulière, parfois hebdomadaire, les ateliers sont des temps d'émulsion collective, de partage, d'évasion. On s'y retrouve pour franchir la barrière de l'isolement, on confronte parfois de véritables différences, on se raconte, et surtout on crée ensemble. Au fil des mois, les ateliers permettent d'explorer la poésie surréaliste, la chanson, la poésie visuelle, en questionnant toujours cette mémoire la plus enfouie, mais surtout la mémoire collective. Certains ateliers donnent lieu à des collaborations avec des artistes qui développent une autre pratique, comme le photographe Martin Gallone du collectif La Nombreuse. Le dialogue entre les arts permet aussi le dialogue entre les personnes.

Plusieurs moments de célébration ont lieu dans l'année : l'occasion de multiplier les rencontres, mais surtout de partager les créations. Des moments forts, émouvants, où on vivre ensemble, où on s'exprime devant les autres, où on réalise parfois ce dont on se pensait incapable. A venir : de nouveaux ateliers, la réalisation du fanzine "Traces" et une soirée de lectures et de rencontre en décembre 2024.

> Tous nos projets poésie ensemble
Collection essai
La poésie sociale, un sport comme les autres
Cette collection d’essais est née d’une récolte d’exemples formels et littéraires pour donner vie à des carnets entamés en 2019, à Port-au-Prince, lors du Festival Transe Poétique. Y sont abordés les thèmes de la poésie sociale, de la littérature engagée, de la maternité, de la transmission, de l’écriture créative, de l’accès à la culture, de la lecture, de la confiance en soi et de la solidarité.
Collection poésie
En lettres noires
Black angry woman. De tous temps, quand les femm·x·es racisées ont pris la parole avec conviction, les détracteurs ont réduit leur pugnacité à de la colère. Leur discours a été confisqué, discrédité, déformé, silencié. Le slam, espace de parole libre, a permis l’émergence de nouvelles voix. Voix qu’on ne peut interrompre. Voix venues des marges qui déclament leur réalité et leurs identités métissées avec flamboyance. Langue poétique et langue politique mêlées. Coudes et poings serrés. Manière intraitable d’être au monde, aux autres et à soi. En lettres noires est une anthologie sélective rassemblant les poéte·sses qui ont marqué de leur empreinte la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015- 2024) en Belgique francophone. En lettres noires regroupe les auteur·ices primé·es : Marie Darah (Champion·ne d’Europe de slam), Huguette Izobimpa (Prix Paroles Urbaines), Gioia Kayaga, Julie Lombe (Prix Paroles Urbaines), Lisette Lombé (Poétesse Nationale), Joëlle Sambi (artiste associée du Théâtre National), Raïssa Yowali (Prix Fintro 2024). Le recueil est dirigé par L-SLAM, collectif féministe liégeois de poétesses. Une communauté multiculturelle et intergénérationnelle qui organise, depuis 2015, des ateliers, des podiums et de l’édition de slam. Avec le soutien d’Africalia.
Collection poésie
Sur le Boulevard
« Sur le boulevard, il reste quelques arrêts fatigués, juste le temps d’un feu rouge.Sur le boulevard, il y a ce couple. Immobile.Sur le boulevard, y’a les lumières qui basculent.Sur le boulevard, y’a deux meufs en scooter.Sur le boulevard, il y a cette façade où on avait collé illégalement des slogans.Sur le boulevard, y’a cet enfant qui danse.Mais ce qui se passe sur le boulevard reste sur le boulevard. » Z&T, Zouz et T.A, c’est un duo de slameuses rappeuses bruxelloises.Z&T, tu les as sans doute djà entendues kicker en open-mic, en squat, près du canal, ou... t’as déjà vu ces deux meufs déambuler en scooter, errer dans les rues de Bruxelles. Et cette ville, elles l’aiment, autant qu’elles la gênent.Alors Z&T racontent, dénoncent, ce qu’elles vivent et ce qu’elles voient, sur les boulevards de la capitale. En poésie et en fragments. Bruxelles raconte beaucoup de choses. Bruxelles raconte beaucoup de gens. Marie Sordat vit et travaille à Bruxelles. Elle est photographe, commissaire d’exposition et enseignante en photographie. En 2024, la photographe reçoit le «Grand Prix Germaine Van Parys», lequel récompense chaque année l’excellence des femmes photographes derrière l’objectif.
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