Conversation entre l’autrice et journaliste Louisa Yousfi (Rester barbare et Contre la littérature politique) - actuellement en résidence à la Villa Médicis - et le philosophe Jacques Rancière, auteur de Au loin la liberté - Essai sur Tchekhov, où il sera question de liberté, de servitude et de possibilité d’un nouveau monde. Du moment où, tant dans nos vies que pour les personnages de Tchekhov, «il aurait été possible de regarder son destin en face». Un espace librairie sera assuré par TULITU.

Au loin la liberté. Essai sur Tchekhov Les nouvelles de Tchekhov présentent les multiples versions d’un simple scénario : quelque chose pourrait arriver. Un jour, au hasard, n’importe où, l’ordinaire du temps de la servitude a été troué par une apparition : la liberté est là, au loin, qui fait signe et indique qu’une autre vie est possible, où l’on sache pourquoi l’on vit. La plupart pourtant se  dérobent à l’appel. Ils préfèrent que rien n’arrive. Mais Tchekhov, lui, ne renonce pas. Il s’entête à  accompagner ses personnages sur ces bords où leur vie pourrait basculer. De récit en récit, il tisse ce temps mû par la machine implacable de la reproduction, mais qui, de pause en pause et d’accroc en accroc, se déchire et se dédouble en temps d’une liberté pressentie qui se refuse au point final mais reste une possibilité en suspens. On peut appeler cela une politique de la littérature.

Une conversation entre les artistes-artisan.es Sabrina Calvo et Nanténé Traoré, qui vise à dépasser les concepts et tenter de donner des outils depuis nos individualisations pour faire collectif. Quels seraient les moyens à notre portée pour rester en vie et faire face à la machine, à la violence et à l'hypocrisie? Peut-on par l'art, l'attention, le partage, inventer des refuges où la vie est généreuse? Une poétique des possibles La rencontre sera modérée par Léa Brami.

Infos pratiques Lieu : ULB Solbosch, Salle Allende, Bâtiment F1, 1er étage, Av. Paul Héger 22/Bâtiment F1, 1er étage, 1050 Ixelles Avant l'événement, à 9h30 à la Salle Allende, les Midis poésie proposent l'atelier d'écriture "Utopies de papier", en lien avec l'événement. Pour réserver, rendez-vous dans l'article correspondant.

Parfois je sens le Train-Nuit quitter les rails Ce n’est bien sûr qu’une sensation Je regarde alors par la fenêtre pas d’éclat — je finis par douter de ce qu’un soir j’ai vu à grande allure en traversant l’époque — mais la nuit dehors, d’habitude totale absolue me semble moins dense Aurélien Dony, Train-nuit Un midi poésie avec Aurélien Dony et Jérôme Paque. Les trains, les gares, les haltes, les nuits... C'est l'univers poétique qu'Aurélien Dony convoque dans son dernier recueil, Train-Nuit. Accompagné de Jérôme Paque à la guitare, Aurélien propose une plongée dans les textes qui ont irrigué ses réflexions ferroviaires.

Infos pratiques Lieu : Auditorium B des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Rue de la Régence 3, 1000 Bruxelles Durée : 50 minutes

Le mot avec est peut-être le plus beau cadeau de notre langue. C’est le mot des liens, de tout ce que l’on peut faire ensemble : vivre avec, penser avec, bâtir avec… Mais c’est aussi un mot trouble, qui parle d’accommodements et de fragilités : de toutes ces fois où il faut faire avec. Qu’est-ce, par exemple, que respirer avec les autres, sans pour autant céder à la conspiration ? ; qu’est-ce qu’agir avec un paysage, et non sur lui ? Qu’est-ce que vivre avec des pollutions, des canicules ? Qu’est-ce que parler avec d’autres, des très différents, et non pour eux, en leur nom ou à leur place ? Marielle Macé s’efforce de réaliser le mot avec, c’est-à-dire de l’aider à être vrai, dans toutes sortes de situations. Elle propose même de le regarder comme une sorte d’oiseau dans la langue : un mot qui file, part, fait des lignes et des liens, un mot qui monte au ciel sur les courants d’air chaud. Ce moment sera interprété en Langue des Signes de Belgique Francophone par Fabienne Cauwe et Ayden Delieux.